fadamille blue

On quitte notre quotidien pour nos 3 dernières semaines, on va de l'autre côté de Madagascar, sur l'île Ste Marie sur la côte est! Faut quitter les copains sans avoir si on se reverra!
Derniers instants d'une vie quotidienne où les bonjours, les relations commencaient à se développer.....Il en restera quelque chose pour chacun.

Question pratique, on repart dans des zones isolées et pour les connexions internet, on sait pas!
Mais on en reparlera fin avril à notre retour en France!
Que le printemps vous réchauffe rapidement :-)
A bientôt!

Entre 6h et 8h, les rues du quartier se remplissent d'enfants et d'ados qui vont à l'école ou au lycée. Dès 6h, la sonnerie du début des cours retentie pour les collègiens/lycéens.
A 7h30, on croise une foule de pousse-pousses qui ont un contrat avec des familles pour emmener les plus jeunes à l'école maternelle ou primaire.
Chaque enfant porte un uniforme d'une couleur spécifique à son école: vert, bleu, orange...
A 11h30, autant de pousse-pousses se pressent à la sortie pour récupérer les enfants.

<
Le célèbre baobab, plusieurs fois centenaire...


La rue en bas de chez nous.


à droite la cathedrale, à gauche la paositra principale (malgachisation du mot "poste")


L'avenue qui relie le vieux Mahajanga et les nouveaux quartiers.

Après un mois de travail assidu, et les évaluations terminées, les enfants ont droit à quelques jours de vacances: direction Morondava puis Belo, but de notre voyage. Les transports malgaches étant ce qu'ils sont, il nous faudra quatre jours pour atteindre le village où Lova habite avec sa famille.
Après une nuit à Tana, un deuxième avion pour Morondava, on atterit à "L'arche de noé",
-rien n'a changé- En attendant un départ avec la vedette Hatéa, deux jours plus tard, les crabes violonistes agitent leur grosse pince dans notre direction en signe d'adieu.

Lova, toujours en ébulition entre son commerce de concombres de mer, sa quète de langouste pour les vahazas, ses menus et ses bungalows en construction, plus son implication dans le village pour éveiller les consciences, le tout dirigé d'une main de maître.

Belo- la vie d'un village de pêcheurs et d'artisans-constructeurs de boutres, isolé du reste de Madagascar (la piste qui traverse à gué deux fleuves n'est praticable qu'en saison sèche) et en cette période de fin des pluies, seul le bateau permet un contact avec l'extérieur-ravitaillement-communication.


La vie y est nonchalante, archaïque; l'eau tirée du puit, le générateur qui produit un peu d'éléctricité en soirée et pas mal de bruit; seul moyen de communication: une radio. le téléphone ne passe pas.

Le vendredi, pic-nic à l'ile Corail. Départ en pirogue à voile à 7h avec les pêcheurs. Habitée six mois de l'année par des nomades (mai à novembre), elle n'est plus qu'occupée par une colonie de nombreuses mouettes qui s'envolent en criant à notre approche. Nous rendons visite aux poissons multicolores dans le lagon avec nos masques, palmes, et tuba.


Nous voilà seuls sur une île déserte pour quelques heures...
Le lendemain, retour à Morondava. Délicieux ravitoto de zébu au coco! et l'allée des baobabs vue du ciel.


Pendant ce temps, il pleut sur Antananarivo...

Depuis 6 jours, les pluies se sont espacées, après une semaine de pluies quasi-continues. Maintenant, il pleut seulement la nuit.

Sophie et moi, Luc avons nos blogs distincts sur le même serveur e-blogger et nous ne disposons que d'un seul profil. Fractagz, c'est Luc et Fadamilleblue, c'est Sophie! On se le change parfois!
Ici, c'est bien posté par Sophie!

Pause glacée en Bourgogne: nous arrivons le 29-12-06,alors que le givre découpe ses dentelles sur les arbres et repartons le 25-01-07, glacés, frigorifiés,"congérifiés" en attendant le TGV pour Paris.(redoux entre les deux)
A Tana, en descendant de l'avion, on trouve qu'il fait chaud...en fait, on se les gèle toute la journée car il fait tout juste doux avec quelques averses; direction la Croc Farm en attendant l'avion pour Mahajanga de 19h40:
_le couple d'autruches terrorisé par un paon miteux...
_les crocodiles, bébés(si mignons, Noé en voudrait bien un),ados,et gros lards vautrés les uns sur les autres
_le lémurien qui vers 11h30 se rapproche de son poste de guet(le restaurant du parc)
_le trempoline (et sa nouvelle variété de lémuriens-kangoroo)
SCOOP! le lémurien aime les frites!

La baie de la Betsiboka (Mahajanga) et Madagascar qui saigne!
La culture traditionnelle sur brùlis et la déforestation (charbon pour la cuisine -difficile de changer ses habitudes-, bois de chauffage, de construction...) entraine l'érosion des sols. Les pluies de mousson ravinent les terres fertiles et laissent à nue la roche stérile. Les fleuvent charrient la terre vers l'océan et se colorent de rouge... hémorragie... En route vers la désertification...

Lundi 25 décembre 2007, le cyclone Bondo décide de fêter Noel à Mahajanga. Son oeil quitte l'Océan Indien et rencontre la terre ici-même!
Depuis le matin des rafales de pluie et de vent s'abattent sur la ville. Le vent forcit de plus en plus et entre 15h et 17h atteint son apogée. Le vent rugit, les toits de tôle ondulée crient et grincent, les arbres gémissent... Sur les trois manguiers devant chez nous, un seul résistera; Pas le moment de sortir... L'électricité est coupée, l'eau aussi.
Le lendemain, on apprendra qu'il y a eu deux morts, des arbres jonchent le sol, des panneaux de pub sont pliés à terre, des habitations inondées.
Etonnamment, c'est pendant le passage du cyclone qu'on rencontre le plus de gens sur leur toit...ils rajustent un bout de tôle, clouent, posent des sacs de sable... il suffit d'un coin soulevé par le vent, la toiture s'envole et à l'intérieur tout est fichu! C'est ce qui est arrivé à la famille de Mika; les cloisons de l'appentis ont été emportées et le lit s'est retrouvé dehors sous des trombes d'eau!
Quelques données numériques du centre météo de La Réunion:
Bondo: cyclone tropical intense
Vent moyen: 203 km/h
Rafales maximales: 287 km/h
Vitesse de déplacement: 20 km/h

Les enfants ont même trouvé des bébés caméléons; c'est le début de la saison chaude, alors ils sortent de terre où leur mère a pondu les oeufs. Ils ont 6cm de long, 3 pour le corps et autant de longueur de queue. Ils s'endorment en s'enroulant et prennent une couleur proche du blanc.
Quand ils sont en colère, les caméléons enflent et deviennent gris-marron, une vilaine couleur...
Bizarrement, les Malgaches les ont en horreur, un peu comme les araignées velues pour nous. J'ai pu observer plusieurs fois sur des personnes différentes, qu'ils ne leur inspiraient que de l'effroi, même morts; si le reptile gît écrasé sur la route, les gens font un pas de côté en poussant un cri d'horreur. Vivants, ils s'en éloignent avec dégoût en criant!